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Saint-Malo, encore et toujours. Cette ville me réserve tellement de souvenirs, surtout en tant que photographe. Et parmi toutes ces expériences, il y a une anecdote en particulier qui m’a marqué, mêlant adrénaline et leçon sur la prudence face aux éléments.
Comme beaucoup de photographes, j’avais en tête d’immortaliser les grandes marées, ces phénomènes spectaculaires où les vagues dépassent les remparts de la Cité Corsaire, créant des scènes impressionnantes. À l’époque, j’étais encore novice dans l’univers de la photographie et je venais tout juste d’acquérir mon premier appareil, un Olympus EM10 Mark II. Un appareil hybride, tout neuf, avec lequel je faisais mes premiers pas. C’était un boîtier que j’adorais, compact, pratique, bien que ses fonctionnalités fussent un peu limitées pour certaines prises. Mais pour capturer les grandes marées, je pensais que ce serait parfait.
Je me suis donc rendu à Saint-Malo en famille, bien décidé à capturer ces vagues imposantes qui s’écrasaient contre les murs de la ville. Mon frère, complice de mes expéditions photographiques, m’accompagnait, et nous avons décidé de nous éloigner un peu du groupe familial pour explorer les endroits où les vagues étaient les plus impressionnantes. À chaque pas, le bruit des vagues battant les rochers résonnait, mêlé aux éclats de voix des badauds qui tentaient d’éviter les embruns.
Cette ambiance de cri et de déferlement des vagues créait une toile sonore à laquelle je me suis rapidement habitué. Nous avons continué notre marche le long de la plage, jusqu’à trouver un spot parfait. C’était une zone près de la jetée où la mer semblait littéralement engloutir les remparts, envoyant ses vagues par-dessus les immeubles, avec une puissance fascinante. Un petit groupe de curieux s’était déjà formé pour admirer le spectacle, et bien sûr, je me suis immédiatement installé avec mon frère pour attendre le bon moment.
À ce stade, je m’étais tellement accoutumé au bruit des vagues et aux cris des gens esquivant les embruns que lorsque j’ai entendu, une fois de plus, des exclamations derrière moi, je n’y ai pas prêté attention. Je me disais qu’il s’agissait de ces habituels spectateurs surpris par une vague particulièrement forte. Je me concentrais uniquement sur mon cadre, prêt à déclencher. Mais je n’avais pas anticipé ce qui allait suivre.
Tout à coup, une vague gigantesque est passée au-dessus de ma tête, comme un mur d’eau, et s’est abattue sur moi avec une force que je n’avais pas vue venir. En une fraction de seconde, je me suis retrouvé trempé de la tête aux pieds, comme si j’avais volontairement sauté dans l’eau habillé. Mon frère et moi étions complètement déconcertés, et tout ce que je pouvais penser, c’était à mon matériel. Mon Olympus, ce fidèle compagnon, n’était pas prêt pour une telle immersion.
Le boîtier tremblait littéralement entre mes mains chaque fois que j’essayais de l’allumer. Il était clair que l’eau salée n’avait rien épargné. Désespéré, je me suis précipité vers une rue adjacente pour tenter de me sécher et, surtout, pour vérifier l’état de mon appareil. J’ai passé les minutes suivantes à essayer de retirer un maximum d’eau et de sel, tout en espérant un miracle. Mon espoir était mince, mais je refusais de m’avouer vaincu.
Finalement, après avoir essuyé chaque recoin de l’appareil, je l’ai déposé dans le coffre de ma voiture, laissant la chaleur agir pour évaporer l’humidité. Le reste de la journée, je me suis contenté de regarder les vagues de loin, avec un mélange de frustration et d’humour noir, me disant que j’étais bon pour racheter un nouvel appareil. Cependant, en fin d’après-midi, j’ai décidé de tenter de rallumer l’Olympus. Et là, contre toute attente, il s’est mis à fonctionner à nouveau, sans le moindre signe de dommage ! J’étais sidéré. Après une après-midi dans la chaleur du coffre et un bon nettoyage pour retirer les résidus de sel, il était comme neuf.
Je dois dire que, ce jour-là, j’ai été extrêmement reconnaissant pour la tropicalisation de cet Olympus EM10 Mark II. Même s’il n’était pas conçu pour résister à une vague aussi violente, il s’en est sorti. Ce petit appareil, qui était mon premier véritable boîtier, m’a prouvé qu’il était capable de tenir tête aux éléments, bien plus que je ne l’aurais imaginé.
Depuis cet incident, j’ai appris à être bien plus prudent face à la puissance de la mer, surtout à Saint-Malo. Les grandes marées y sont aussi magnifiques que redoutables. Mais malgré cette mésaventure, je n’ai jamais cessé de revenir sur les remparts, appareil en main, pour capturer la beauté brute de la ville et de l’océan en furie. Parce qu’après tout, c’est ce qui rend Saint-Malo si unique : une cité où la nature et l’histoire se confrontent, offrant à chaque fois de nouveaux défis à ceux qui osent les immortaliser en photo.
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