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Ce jour-là, en marchant le long des champs de colza et d’autres plantations dont je ne connaissais pas le nom, je me suis retrouvé à un carrefour. Face à moi, deux options : partir sur la droite ou sur la gauche. Ce choix banal de direction allait pourtant me mener à une rencontre inattendue. Alors que j’hésitais, j’ai entendu des bruits familiers venant de la gauche, des appels de faisans que j’avais déjà croisés plusieurs fois dans mes escapades en nature. Sans trop réfléchir, j’ai pris la décision de m’engager dans cette direction, espérant peut-être capturer quelques images de ces oiseaux majestueux. Mais, comme souvent en photographie animalière, c’est l’imprévu qui allait me surprendre.
À peine quelques mètres après avoir pris ce chemin, mon attention fut soudainement captée par un mouvement délicat à la lisière de l’herbe. Là, juste au bord du sentier, se trouvait un tout petit lièvre, paisiblement occupé à brouter. Il ne m’avait pas remarqué, trop concentré sur son festin de jeunes pousses. Mon instinct de photographe s’est immédiatement activé, et sans faire de bruit, j’ai lentement posé mon sac à terre. Je me suis allongé sur le sol, mes mouvements mesurés pour ne pas l’effrayer, et j’ai installé mon appareil photo sur mon sac pour gagner en stabilité.
Allongé là, la terre sous moi et l’odeur des champs flottant dans l’air, j’observais ce petit lièvre dans sa bulle de tranquillité. C’était un de ces moments rares où le temps semble ralentir, où la nature se laisse contempler dans toute sa simplicité. Le lièvre mangeait sans se presser, ses petites oreilles parfois frémissantes au moindre bruit, mais il ne semblait pas encore conscient de ma présence. Je l’observais à travers l’objectif, ajustant mon cadrage, attendant le moment parfait pour déclencher.
Puis, soudainement, quelque chose attira son attention. Il se retourna légèrement, ses yeux semblant parcourir l’environnement, comme s’il cherchait à comprendre ce qui l’entourait. Je me suis figé, tentant de ne pas briser ce fragile équilibre entre nous. Et c’est là qu’il a commencé à avancer doucement, sans hâte, toujours absorbé par son petit monde. Puis, sans raison apparente, il fit un tout petit saut gracieux pour rejoindre l’autre côté du chemin, avec une légèreté presque comique. C’était un bond minuscule, mais il avait cette délicatesse propre aux jeunes lièvres, une énergie douce qui rendait la scène à la fois attendrissante et pleine de vie.
J’ai eu la chance de capturer cet instant précis, où son corps semblait flotter au-dessus du sol, ses pattes écartées, comme s’il exécutait une danse improvisée. Mais ce n’était pas tout. En regardant de plus près l’image que j’avais prise, je me suis rendu compte d’un détail charmant : au bout de sa bouche, il tenait une toute petite feuille d’herbe. À peine dévorée, elle pendait là, comme oubliée, ou peut-être simplement coincée entre ses lèvres. C’était ce genre de détail que l’on ne remarque qu’après coup, mais qui apporte une touche unique à la scène.
Je me suis demandé ce qu’il en était. Est-ce que ce lièvre savait qu’il avait cette feuille d’herbe pendante ? Ou bien était-elle restée collée là, sans qu’il s’en aperçoive, alors qu’il s’apprêtait à continuer son chemin ? Impossible de savoir, mais ce petit détail ajoutait un effet presque comique à la situation. Il avait l’air si absorbé par sa routine que la feuille semblait être le dernier de ses soucis. Cela créait un contraste amusant avec le sérieux de son saut, comme s’il se lançait dans une mission secrète tout en gardant ce petit brin d’herbe sur le bout du museau.
Lorsque j’ai revu cette photographie plus tard, ce qui m’a frappé, c’est la combinaison de mouvements subtils et d’un cadre naturel paisible. Le petit saut du lièvre, si simple et pourtant si gracieux, associé à ce brin d’herbe oublié, apportait une touche d’authenticité. C’était une scène qui incarnait tout ce que j’aime dans la photographie animalière : capturer des moments spontanés, des fragments de vie où les animaux révèlent leur véritable essence. Ils ne posent pas, ils ne jouent pas un rôle, ils sont simplement eux-mêmes, évoluant dans leur environnement avec une pureté que nous, humains, avons parfois du mal à retrouver.
Ce lièvre, avec son saut léger et son brin d’herbe en bouche, restera un de mes souvenirs les plus marquants. Il ne s’agissait pas seulement de photographier un animal, mais de capturer un instant de vie, un moment où la nature vous offre une scène pleine de grâce, d’humour et de simplicité. Et même si je ne suis pas reparti ce jour-là avec des photos de faisans comme je l’avais prévu, cette rencontre avec ce jeune lièvre était bien plus précieuse.
C’est ce genre de surprise que j’aime tant dans la photographie animalière. On part souvent avec une idée en tête, un plan précis, mais ce sont les imprévus qui nous donnent les plus beaux souvenirs. Ce jour-là, le choix de tourner à gauche m’a offert une rencontre inattendue, et cette photographie du lièvre sautillant avec son brin d’herbe est devenue une de mes favorites.
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